A quelques heures de l’ouverture à Lomé du premier Sommet conjoint de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), l’opinion des députés des pays membres de la CEDEAO tombe.
Selon un sondage réalisé par l’Institut prospective et sécurité en Europe auprès de 1783 députés des 15 pays membres de la CEDEAO entre le 15 juin et le 18 juillet derniers, la présidence de la République togolaise a fait du bon travail en organisant ce premier Sommet CEEAC-CEDEAO. Sur une échelle de 10, ils donnent au chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé une note de 7,9 pour l’initiative de cette conférence des chefs d’Etat et de gouvernement au cours de son mandat à la tête de l’organisation communautaire.
Les résultats de ce sondage ont été rendus publics ce dimanche au cours d’une conférence de presse donnée par Bruno Panucchi, un journaliste français. Répondant à la question pourquoi l’enquête n’a pas pris en compte la crise togolaise, le Français a fait savoir que même si la question n’a pas été posée aux députés sondés, elle n’est pas pour autant ignorée. En témoigne selon lui la mission que la Commission de la CEDEAO a envoyée il y a quelques jours à Lomé auprès des protagonistes de la crise.
Le journaliste avait à ses côtés Arimiyao Tchagnao, le président du Conseil national des patrons de presse (CONAPP). Pour celui-ci, l’enquête n’est pax ‘politique’ et ne traite pas des questions de fond des pays membres de la CEDEAO.
« Ce n’est pas une affaire togolaise. Il faut qu’on évite de rentrer dans ce débat, nous sommes Togolais et nous connaissons nos problèmes », a-t-il ajouté.
Cette enquête révèle aussi que les députés donnent une note de 7,8/10 à la CEDEAO pour la résolution de la crise gambienne et 6,8/10 à l’organisation sous régionale pour les accords de Lomé sur la résolution de la crise bissau-guinéenne.
Autre résultat, 75% des députés sondés pensent que l’entrée du Maroc à la CEDEAO est une très bonne décision qui va renforcer la puissance et l’attractivité de la zone. Ce résultat traduit ainsi que la porte est désormais grande ouverte pour le royaume chérifien à la CEDEAO. Seulement 25% des députés estiment que cette décision devrait faire l’objet d’une ample discussion.
S’agissant d’une monnaie unique pour la zone CEDEAO, 54% des députés sont pour, 27% peu favorables et 19% y sont indifférents.
Selon M. Panucchi, ce sondage, 2 du genre après celui réalisé en 2017 dans le cadre du Sommet Union européenne (UE)-Union africaine (UA) à Abidjan en Côte d’Ivoire, est une simple photo instantanée des opinions des députés, mandataires des populations des pays de la CEDEAO.
Pour information, sur 1783 députés qui ont été contactés par mail ou via un site internet dans les 15 pays membres de l’organisation sous régionale, 20% ont répondu aux questions qui leur sont posées.
Source Globalactu
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