Il y a 31 ans, les dirigeants du monde ont pris un engagement historique envers les enfants du monde entier en adoptant la Convention relative aux droits de l’enfant (20 novembre 1989), qui fait office d’accord international. Cette convention est devenue le traité relatif aux droits de l’homme le plus largement ratifié de l’Histoire et a contribué à transformer la vie des enfants dans le monde entier. Malgré cela, certains enfants n’ont toujours pas la possibilité de profiter pleinement de leur enfance. Aujourd’hui encore, beaucoup trop d’enfants voient leur enfance écourtée.
Ce vendredi 20 novembre 2020 marque le 31e anniversaire de l’adoption de la Convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant (CDE). Ces 31 années de réalisation des droits de l’enfant ont contribué à transformer la vie des enfants à travers le monde. La convention comporte 54 articles et met en avant quatre principes fondamentaux concernant les enfants : la non-discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, le droit de vivre, survivre et se développer ainsi que le respect des opinions de l’enfant. Trois protocoles facultatifs ont été ajoutés au texte principal. Le premier vise à protéger les enfants contre le recrutement dans les conflits armés, le deuxième concerne la vente d’enfants (à des fins de travail forcé, adoption illégale, don d’organes…), la prostitution ainsi que la pornographie mettant en scène les enfants. Le troisième définit la procédure internationale qui permet à tout enfant de déposer une plainte pour violation de ces droits, directement auprès du Comité des droits de l’enfant des nations unies, lorsque tous les recours ont été épuisés au plan national.
La Journée mondiale de l’enfance offre à chacun et chacune d’entre nous une occasion unique de sensibiliser le public aux droits de l’enfant, de promouvoir et de mettre en lumière ceux-ci, mais aussi de transformer cette date en actes concrets en faveur des enfants partout dans le monde.
Le Togo à signé la convention relative aux droits de l’enfant (CDE) le 26 janvier 1990. Il l’a ratifiée le 1er août 1990 sans aucune réserve. Depuis lors, il a participé à plusieurs rencontres internationales et régionales sur les droits de l’enfant, signé et ratifié des accords et conventions y relatifs, traduisant ainsi sa volonté d’œuvrer à améliorer la situation de l’enfant togolais.
Afin de promouvoir cette convention et assurer la mise en œuvre des droits de l’enfant sur le territoire national, le gouvernement togolais à élaborer des programmes et pris des mesures législatives, judiciaires ou administratives et autres mesures au cours de ces 31 ans écoulés.
Malgré cela, de milliers d’enfants à travers le pays n’ont toujours pas la possibilité de profiter pleinement de leur enfance.
La pandémie mondiale de la COVID-19 marque le début de cette nouvelle décennie et fait peser des menaces considérables sur les enfants, sur leur sécurité, leur bien-être, leur avenir et leurs droits. Au-delà d’une crise sanitaire, le monde fait face à une véritable crise des droits de l’enfant, rappelant plus que jamais l’importance et tout le sens de la 2 – convention des droits de l’enfant. Chaque enfant, sans distinction, a des droits (Article 2, CDE). Qu’il soit réfugié ou migrant, un enfant a droit à une protection et à des soins spécifiques jusqu’à ses 18 ans, comme n’importe quel enfant. Il doit pouvoir bénéficier d’alternatives sûres et concrètes à la détention.
Dans le cadre de cette journée mondiale de l’enfance, l’association lance une grande campagne digitale de vulgarisation des 54 droits de l’enfant contenus dans la CDE, du 20 novembre au 20 décembre 2020.Cette initiative est dénommée « Agir aujourd’hui pour les droits de l’enfant » et vise à promouvoir les droits de l’enfant inscrits dans cette convention. L’Objectif global du projet est de faire connaitre les droits de l’enfant inscrits dans la Convention des nations unies relative aux droits de l’enfant (CDE) à travers le numérique. Cette campagne permettra à l’association de sensibiliser les populations notamment les parents ; les enfants et les jeunes sur les droits de l’enfant inscrits dans la CDE ; vulgariser et faire connaitre davantage aux populations les droits de l’enfant contenus dans cette convention en vue de leur promotion ; valoriser le regard que les enfants, les jeunes et les adultes portent sur la réalité de ces droits ; permettre aux enfants, adolescents et jeunes de s’approprier leurs droits dans une démarche participative et de communication digitale ; et enfin renforcer la notoriété et l’expertise de l’ICJ-VE sur la question des droits de l’enfant au Togo et à travers le monde.
Pour ICJ-VE, Les mères et les pères, les enseignants, les infirmières et les médecins, les dirigeants ou les militants de la société civile, les chefs religieux ou de communautés, les chefs d’entreprises et les professionnels des médias, de même que les jeunes et les enfants eux-mêmes, peuvent jouer un rôle important et faire de cette Journée mondiale de l’enfance un événement à part dans leur société, pour leur communauté ou pour leur pays.
Le Président du Conseil d’Administration de l’Association ICJ-VE, M. Samiroudine OURO SAMA félicite le gouvernement togolais et l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux qui œuvrent dans la promotion et la protection des droits de l’enfant à travers leurs divers efforts et initiatives dans la mise en application des dispositions ontenues dans la CDE. À l’occasion du trentième anniversaire de cette convention historique, il encourage le Togo à tenir sa promesse vis-à-vis des milliers d’enfants en prenant toutes les mesures nécessaires pour assurer la mise en application effective du Code de l’enfant ; accélérer la mise en place de la Comité National des droits de l’enfant (CNE) et lui donner tous les moyens, y compris l’indépendance de gestion administrative et financière, nécessaires à l’accomplissement de sa mission ; améliorer l’accessibilité de la CNDH aux enfants en renforçant son expertise dans le domaine des droits de l’enfant et en la faisant mieux connaître par les enfants ; inscrire expressément les questions de Protection de l’enfant dans le PND et les autres documents stratégiques de planification nationale, afin d’accroitre les chances de mobilisation de ressources pour ce secteur; définir une stratégie pérenne d’enregistrement des naissances et assurer la gratuité des jugements supplétifs aux enfants non enregistrés afin d’augmenter le taux actuel qui est encore trop bas ; assurer la mise en application effective des dispositions légales protégeant les enfants vivant avec un handicap et définir une politique nationale d’intégration des personnes handicapées afin de réduire l’exclusion et la discrimination dont elles sont l’objet ; et définir une stratégie nationale de lutte contre les violences, abus et exploitation sexuels des enfants qui permette d’endiguer ce fléau et de prendre en charge les victimes.
La société civile, les professionnels de médias, les jeunes et les enfants doivent exiger des autorités gouvernementales, des entreprises et des communautés qu’ils respectent leurs engagements et prennent des mesures définitives en faveur des droits de l’enfant. Tous doivent s’engager à veiller à ce que chaque enfant puisse jouir de chacun de ses droits. Les enfants ont des droits. Aux adultes de garantir leur respect.
Bonne célébration de la Journée Mondiale de l’Enfance, édition 2020 à tous les enfants et jeunes du Togo.
Rue Badjonope,Quartier Bè Klikamé à 500m
du boulevard de la kara, Lomé-TOGO +228 92 65 79 36 / 90 69 98 22 / 90 41 29 00
Publié par Achiraf Ali
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