La crise sanitaire en cours, notamment son impact socio-économique sur la vie des populations, représente un risque accru d’augmentation des violences, en particulier celles à l’égard des femmes et des filles.
Pour y remédier 200 femmes appartenant à des groupes d’épargnes et de crédits (GEC) dans les 4 communes de la préfecture de HAHO ont bénéficié d’un renforcement de connaissances sur les violences basées sur le genre (VBG) et la lutte efficace contre la COVID-19.
Cette tournée de sensibilisation tenue dans les localités telles qu’Adjakpahoé, Gotha – Kabyè et Adja, Tsinigan 2, a connu son apothéose le jeudi 05 mai 2022 à Périmètre village environ 5m de Notsè chef-lieu de la commune.
Les présentes campagnes de sensibilisation de masse sur les violences basées sur le genre s’inscrivent dans le cadre du projet «Résilience des femmes vulnérables, handicapées et mères d’enfants handicapés de la préfecture de Haho en période de crise sanitaire au Togo» . C’est un projet porté par l’ONG Belle porte ADIPH basée à Notsè avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) qui vise à amener non seulement les participants à comprendre le concept de VBG mais aussi et surtout à sensibiliser sur le mécanisme communautaire de prévention et de gestion des violences basées sur le genre.
Pour les organisateurs, il s’agit de doter ces femmes d’informations clés permettant d’empêcher ou de lutter contre les violences basées sur le genre. Il s’agit par exemple des techniques de sensibilisation et de prévention des violences basées sur le genre en cette période de pandémie.
Cette campagne d’information et de sensibilisation concernait les questions des Violences Basées sur le Genre (VBG) et leur augmentation pendant la pandémie. A ce niveau, l’équipe du projet a rappelé les concepts clés des VBG, les types de VBG, leurs caractéristiques et les voies de recours au cas où elles surviendraient.
Pour DANSOU Kossi, Psychologue de l’éducation et Chargé dudit projet, cette sensibilisation est d’une importance capitale car de nos jours, nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les cas de violences faites sur les femmes dans nos communautés. « Nous avons amenéer les femmes à comprendre le concept VBG et surtout sur le mécanisme communautaire de prévention et de gestion des violences basées sur le genre. Une société sans violence est une société en paix et chacun de nous doit être un acteur de la non violence donc de la paix dans chaque communauté. Les personnes en situation de handicap ne sont pas à laissé pour compte. Elles doivent être prises en compte, être considérées et être associées aux différentes activités et projets dans nos communautés » a t’il rajoutéer.
Au cours de cette séance, les participantes témoignent « Cette formation vient à point nommé car, elle m’a permis de connaitre les différentes violences basées sur le genre et comment y faire face. Elle m’a permis d’avoir des notions sur les techniques de sensibilisation par le mécanisme du porte-à-porte », dira Cathérine Adèle, au terme de la sensibilisation.
Même sentiment exprimé au GEC Gotha-Kabyè dans la commune HAHO 4 par les femmes bénéficiaires. « Il est temps de faire comprendre à nos sœurs et mères que nous femmes, nous ne devons pas subir de tels traitements dans nos différentes communautés. Il faut surtout donner le temps d’écoute aux personnes victimes de VBG au lieu de les rejeter. Nous devrons surtout les protéger en restant discret car, ce sont des facteurs qui affaiblissent et découragent les victimes et leurs familles. J’encourage et félicite ce genre de sensibilisation, de formation et d’information pour nous les femmes communautaires afin qu’on puisse prendre conscience des sujets qui nous concernent », ajoutera pour sa part AMEGNA FANDODE Antoinette, membre du GEC Gotha-Adja Kabyè.
Ayant cerné la thématique à l’ordre du jour, les participantes ont promis de traduire en actes ces connaissances reçues, au sein de leurs communautés. « Je serais capable de sensibiliser ma communauté pour un changement de comportement positif face à la thématique exposée. Je remercie les initiateurs, les partenaires et l’équipe projet pour cette initiative, qui nous permettra en tant que leaders de participer à la lutte contre la COVID-19 et les violences basées sur le genre qui sont très récurrentes pendant cette pandémie », promet HORBA Essi, bénéficiaire de la sensibilisation et Présidente GEC Périmètre.
Au cours de la tournée de sensibilisation et d’information dans les quatre localités, l’ONG Belle porte ADIPH a octroyé un accompagnement financier de vingt mille francs (20.000 FCFA) a cinquante (50) femmes par commune. Au total à raison de deux cent (200) femmes bénéficiaires dans la préfecture de Haho ont été appuyées et ce fonds qui sera destiné à être investi dans les activités génératrices de revenus qu’elles entreprennent.
Un suivi des activités des femmes bénéficiaires sera fait dans les prochains jours a confirmé Mr Kossi DANSOU, le chargé du projet.
À Périmètre, la séance qui a eu la présence du représentant du Maire de la commune HAHO 1, des autorités traditionnelles, des leaders communautaires, des maris des femmes bénéficiaires; a été marquée par une prestation de l’artiste WANOU Adzeoda alias Prince K, une personne handicapée visuelle qui à travers la musique véhicule de messages forts sur la situation des personnes handicapées, en leur donnant l’espoir de vivre.
La promotion du leadership et l’accompagnement
des enfants dans leur scolarité, l’amour dans les foyers étaient au cœur de ces rencontres avec de fructueux
échanges sur la COVID-19.
La rédaction
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