Le Fonds monétaire international (FMI) avec chef de mission Ivohasina Razafimahefa est arrivée en fin de séjour ce mardi 10 avril 2018.La délégation était depuis le 27 mars autogo pour mener des discussions sur la deuxième revue du programme économique et financier triennal soutenu par le FMI ceci grâce aux accords conclus dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et le Togo.
Que peut – on alors retenir de ce séjour de cette délégation du FMI?
Beaucoup d’encouragement au gouvernement togolais mais le seul bémol reste l’influence des mouvements socio-politiques à l’essor des investissements privés.
C’est à travers une conférence de presse organisée mardi 10 avril à la salle CEDEAO conjointement animé Par le ministre de l’économie Sani Yaya et du chef de mission du FMI. Une avancée enregistrée dans le secteur du FEC à décembre 2017 mais toujours inquiet de l’avenir des recettes économiques liées aux troubles que connaisse le togo depuis un certain moment.
En terme de données enregistrées, on peut retenir un taux de croissance de l’économie estimé à 4,4 % en 2017 contre 5,1 % en 2016.
L’inflation est restée modérée, se situant à -0,4 % en glissement annuel à fin février 2018.
Le ratio de la dette publique par rapport au PIB a continué à diminuer grâce au vigoureux assainissement budgétaire amorcé par le gouvernement dans le cadre du programme.
Malgré un niveau de recouvrement des recettes en deçà des prévisions en raison de la faiblesse de l’activité économique, la gestion budgétaire de l’année 2017 s’est traduite par une nette amélioration par rapport à 2016 grâce à une bonne maîtrise des dépenses.
Le solde primaire intérieur, qui mesure l’effort budgétaire des autorités, s’est amélioré, passant d’un déficit d’environ 4 % du PIB en 2016 à un excédent d’environ 1 % du PIB en 2017. La mission note également les efforts réalisés par le gouvernement dans la réduction des arriérés de paiements intérieurs.
« Les tensions socio-politiques font peser un risque sur les perspectives de croissance économique avec un impact négatif sur l’économie réelle et les recettes fiscales. La croissance économique devrait être légèrement inférieure à 5 % en 2018. À long terme, les investissements réalisés au cours des dernières années pour la modernisation des infrastructures publiques devraient stimuler la productivité et susciter un attrait marqué de l’investissement privé’, a souligné la mission.
L’inflation devrait rester dans les limites des critères de convergence de l’UEMOA et le compte courant extérieur devrait s’améliorer à mesure que les importations de biens d’équipement publics diminueront.
Les services du FMI sont parvenus à un accord avec les autorités sur les politiques économiques et financières qui serviraient de base pour la conclusion de la deuxième revue du programme triennal dans le cadre de la Facilité élargie de crédit.
Les performances dans le cadre du programme ont été bonnes.
Tous les critères de performance quantitatifs à fin décembre 2017 ont été respectés. Les objectifs quantitatifs budgétaires concernant le solde primaire intérieur et le financement intérieur ont été largement atteints.
Les préfinancements qui avaient conduit à une augmentation rapide du stock de la dette au cours des dernières années, ont été arrêtés.
En outre, l’équipe a félicité la volonté du gouvernement de continuer par s’abstenir de contracter ou de garantir des emprunts extérieurs non concessionnels et de fournir des garanties aux fournisseurs et entrepreneurs nationaux.
La mission a pris acte de la volonté des autorités de réviser le budget 2018 pour tenir compte du manque à gagner en matière de recettes, qui sera compensé par un programme d’amélioration de l’efficacité de la dépense publique et un certain assouplissement de l’objectif de déficit budgétaire.
Achiraf Ali
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